Jeudi 6 juin, une date à noter dans votre agenda : Robin McKelle sera à la salle des fêtes de Montargis à 20 h 30. Ne manquez pas cette chanteuse de jazz qui sait jouer avec un orchestre symphonique de soixante musiciens, un ensemble d’une vingtaine de concertistes dans ses deux premiers albums ou en trio, comme dans le cadre du Festival de musique de Sully. « J’aime toutes les configurations ! Chaque expérience est différente mais je prends plaisir à chaque fois. Se produire avec un orchestre est un gros projet, vraiment spécial. Avec les accords et tous les musiciens sur scène, c’est magique ! Mais, il faut vraiment respecter l’arrangement. Tandis qu’avec le trio, je chante plus librement. C’est aussi plus intime. Je communique davantage avec les trois musiciens, on échange nos idées. Chaque soir c’est un peu différent suivant le feeling. »
La mère de Robin a remarqué que c’était « dans mon âme de chanter car j’ai commencé à chanter avant de parler. Ma première scène, c’était dans une comédie musicale pour l’école à cinq/six ans. Ensuite, avec ma mère, chanteuse elle-même, je chantais à l’église le dimanche. Ensemble, nous nous sommes produites dans les mariages. On a le même timbre de voix. C’était magique de chanter avec elle. Ce souvenir restera en moi toute ma vie », révèle-t-elle la voix teintée de nostalgie.
C’est forte de sa grande expérience que Robin ne ressent pas de trac avant de monter sur scène : « J’ai grandi sur scène ! Je suis beaucoup plus à l’aise devant un public, sur scène, plutôt qu’en studio. »
Et si on lui demande avec quel artiste elle rêverait de chanter : « J’ai déjà eu la chance de chanter avec des grands, comme Gregory Porter ou Lee Fields » mais le premier nom qui lui vient à l’esprit est Donny Hathaway. « J’adore sa voix ! » C’est vrai qu’un tel duo aurait été fantastique : leurs voix se seraient parfaitement accordées, malheureusement Donny est décédé en 1979 !
Paris… la France... le Festival de Sully
Robin McKelle aime se produire sur les petites comme sur les grandes scènes. « Mais mon coup de cœur, c’est Paris, une ville qui me plaît beaucoup où il y a beaucoup de fans. J’aime aussi beaucoup les petites villes, là où les gens n’ont pas l’habitude de se déplacer, on partage alors quelque chose de différent. Les petits clubs sont un endroit extraordinaire pour jouer : on voit le public en face, c’est plus facile pour se connecter et plus intime. Toutefois, sur les grandes scènes, avec 7 000 personnes, c’est encore autre chose, là, l’énergie est différente ! »
Comme la chanteuse aime Paris et la France, elle a « commencé à apprendre le français au lycée. J’ai ensuite pris des cours à l’Alliance française lorsque je me suis installée à Paris. Enfin, un professeur est venu chez moi pendant trois mois, une à deux heures par semaine ! Et la langue française est très jolie. » Et l’interview s’est faite en français… avec cette charmante pointe d’accent américain ! Désormais, Robin habite en France, dont elle aime le mode de vie et les gens « parce que New York est difficile à vivre, mais j’y retourne souvent pour voir mes parents, ma famille ! »
« J’ai hâte de venir à Montargis dans le cadre du Festival de musique de Sully et du Loiret. C’est la première fois que j’y viendrai, ce sera une découverte et je commence ma tournée d’été avec cette date ! » Elle jouera notamment ses titres d’Impressions d’Ella, qui est « un petit peu l’album de la nostalgie », car largement inspiré de la célèbre chanteuse. « Dans cet opus, les arrangements sont originaux. J’ai gardé le feeling, le son et l’ambiance de l’époque, à l’ancienne ! »
Robin McKelle sera accompagnée à Montargis de Rémi Vignolo, batteur, Géraud Portal, contrebassiste, et Danny Grissett, pianiste.
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Édith Combe
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Découvrez Robin McKelle interpréter How high the moon d'Ella Fitzgerald... et vous aurez envie d'aller la voir !