Enfant, Liya vit dans une famille où l’on écoute beaucoup de musique et où de nombreux musiciens viennent jouer. Elle y entend, notamment, des violonistes qui lui donnent envie de débuter le violon. Ce qu’elle fait à quatre ans. Devenue soliste à six, elle enchaîne ensuite les contrats. Pourtant, ça n’est pas facile pour elle d’imposer l’apprentissage du violon. La Bulgarie vit une période difficile. Sa mère, pianiste, estime qu’une violoniste ne peut alors pas bien gagner sa vie. Avec la complicité de son oncle, violoniste, elle apprend cet instrument, son instrument ! Sa famille accepte son choix finalement et la soutient beaucoup.
Liya fait partie de ces violonistes qui déclarent que leur violon est leur voix, comme Marianne Piketty venue avec le concert Idéal, en 2023, au Festival de musique de Sully et du Loiret. « J’ai la chance de jouer depuis sept mois sur un Rovelli fabriqué par Giuseppe Guarneri del Gesù, un très grand luthier qui n’a fabriqué que 150 instruments. Nous ne sommes que deux en France à jouer sur un tel violon : Renaud Capuçon et moi-même. Depuis, je joue comme j’ai envie de m’entendre jouer. Ce violon est plein de qualités très rares : il a une forte intensité, une richesse de couleurs merveilleuse, il est très touchant dans les nuances… j’ai trouvé ma voix ! »
Avez-vous le trac ?
Sur scène, je ressens une émotion forte. C’est plus de l’excitation mélangée à du bonheur que de la peur. C’est une émotion absolument nécessaire et très agréable que j’utilise pour donner au maximum au public. Si je ne l’éprouve pas, c’est mauvais signe !
Quelles sont les salles où vous avez aimé jouer ?
La Philharmonie à Paris, le Concertgebouw à Amsterdam et le Konzerthaus à Berlin figurent dans le top 3 de mes salles préférées.
Quels sont vos artistes préférés qui ne seraient pas nécessairement issus du monde de la musique classique ?
J’adore Michael Jackson, Lady Gaga est super et Imagine dragons j’aime aussi beaucoup. C’est très varié !
Qu’est-ce qui vous fait vibrer dans la musique classique ?
Le partage avant tout ! Le partage avec le public, avec les musiciens. C’est la même chose que ce soit en musique de chambre ou en concerto.
L’écoute est centrale. J’ai envie de prendre la musique d’un compositeur et de la mélanger à notre monde. Et avec Adam [Laloum], qui écoute beaucoup et possède une grande sensibilité, on peut aller très loin dans le partage car on se connaît bien et on se fait confiance.
Que ressentez-vous à l’idée de venir pour la première fois au Festival de musique de Sully et du Loiret ?
Des amis musiciens qui y ont déjà joué m’en ont dit beaucoup de bien ! C’est un festival prestigieux pour lequel je suis ravie de venir. La vraie découverte sera ce soir ! J’ai vu que l’église Sainte-Jeanne était un très beau lieu avec une très belle acoustique. Et j’ai hâte de découvrir Gien !
Une belle soirée en perspective !